1er jour, la fièvre du tango est en nous
Nous y sommes, la capitale la plus européenne d’Amérique du sud est à nos pieds. Pour nos deux 1er jours, nous décidons de nous poser dans le quartier de Palermo. Vu notre côté branchouille ;), nous optons pour Palermo Soho. On est pas encore assez bling bling pour Palermo Hollywood!
Pour commencer en beauté nos 9 jours dans la capitale, Charles nous a trouvé …. un cours de tango gratuit pour dans la soirée. C’est décidé, on s’y teste. Et, même si nous sommes un peu maladroit, que nos pieds ne sont pas toujours placés là où il faudrait (comprendre sur ceux de son ou sa partenaire), nous tombons sous le charme de la musique, de la danse et aussi de la prof!
A la fin de la classe nous avons le droit à une démonstration de tango de la prof avec un de ces partenaires. La salle tombe, filles comme garçons, amoureux, le temps de cette danse.
C’est décidé, nous reviendrons!
Jour 2, le plaisir retrouvé des déjeuners en terrasse
Après un petit déj 100% dulche de leche, nous arpentons le quartier de Palermo: le jardin botanique, les ruelles et leurs boutiques, les petites places. Tout est mignon et stylé et comme le soleil brille, nous en profitons pour lézarder sur notre terrasse au soleil pour le déjeuner. On fait le plein de vitamine D tout en essayant de se caler sur les horaires des argentins. C’est qu’ils vivent tard : le déj est entre 13h et 15h, le diner commence à 21h et ils ne vont pas en boite avant 4h du mat´ ! Changement de rythme radical par rapport au rando/dodo!

Le soir venu, nous avons un pubcrawl/barathon de prévu qui ne commence qu’à 23h. On essaye de tenir, mais, nous sortirons prendre un verre avant dans un sublime bar/resto qui me fait penser à Depur mais, qui là, en l’occurrence s’appelle Sheldon. Puis direction le bar de rencontre pour bière et pizza. Nous resterons un peu trop longtemps avant d’enchainer sur 2 supers bars : la adorara et el chupito! 4h20 ola mais il est temps d’aller en boite! Nous irons, après être passés par un « portique anti-arme », nous déhancher sur de la musique latino avant de tomber dans un sommeil profond.
Jour 3, appelez nous buenos aérien, buenos aérienne
Nous posons nos affaires pour la semaine dans un très bel appartement dans San Telmo, un des plus vieux quartiers de la ville avec de nombreuses maisons coloniales. Après avoir défait nos sacs – ahhhh un placard -, nous déjeunerons dans el pasaje de la Defancia, typique de l’architecture du quartier.


Certaines séquelles de la veille, fatigue principalement, se faisant sentir nous nous poserons et nous préparerons une bonne ratatouille avant de sortir prendre un verre dans un des bars du quartier, le Seddon, qui deviendra un peu notre QG!
Jour 4, Sophie est là 🙂
Une nouvelle tête connue nous rejoint 🙂 Sophie arrive toute pimpante et après un bon brunch tous ensemble fait de crêpes, d’avocats et d’un point sur « la vie parisienne », nous nous dirigeons vers la féria de San Telmo. Le marché est immense et fait de créations en tout genre : bijoux, mate, toile…. Mais aussi antiquités. Le quartier est notamment connu pour ses antiquaires.

Tout le monde est de sortie pour cette féria, les rues sont remplies. Il semblerait qu’il y ait des férias comme celle-ci dans plusieurs quartiers de la ville.
Pour nous c’est l’occasion parfaite pour continuer nos collections de bracelet et de visiter le quartier, dans lequel l’art de rue est aussi très présent.

Jour 5, les argentins aiment les superlatifs
Nous attaquons la semaine par un petit « tour for tip » (Demasiado tour), que nous avons maintenant l’habitude de faire dès que nous arrivons dans une nouvelle ville.

Après une relève de la garde un peu timide, contrairement à celle de Londres, ici les gardes partent juste dans la rue et d’autres arrivent, comme quelqu’un de normal qui quitte le bureau en gros.




Notre guide, nous balade dans notre quartier et devant tous les monuments de cette partie de la ville. Le tout est agrémenté de pleins d’anecdotes sur l’histoire Argentine et notamment la période néfaste du gouvernement militaire des années 70-80, les « grand-mères » ou « abuelas » qui manifestaient tous les jours pour récupérer leurs petits enfants enlevés avec leurs mères! Pour ceux qui voudraient en savoir plus je recommande le livre « Luz, ou le temps sauvage ».

Il nous a dit que: toutes les chansons de tango parlent d’un homme qui pleure! Il semblerait que les hommes argentins soient sensibles!

Il nous a aussi dit que: les argentins aimeraient dire qu’ils ont la/le plus grand(e)s, larg(e)s avenues au monde, fleuves,les plus belles femmes … Il nous encourage d’ailleurs à lui poser toutes les questions que nous souhaitons, s’il n’a pas la réponse, il inventera un mensonge 😉
Remarquez vous quelque chose d’étrange sur cette photo?

Non? …. Regardez-mieux

Vous la voyez? Il semblerait qu’elle été construite ici par le patron qui travaillait dans le building en dessous. Comme tout Argentin il aimait faire la sieste l’après-midi, il a donc décidé de se construire un petit coin de paradis, non loin du boulot afin de pouvoir pratiquer la sieste quotidienne sans problème. Plutôt pas mal non?

En parlant de sieste, il est temps de faire la nôtre, ce soir c’est notre 2ème leçon de tango, 1ère pour Sophie.
Après 45min de bouchons en taxi, Buenos Aires ne semble pas épargnée par le trafic, malgré tous les taxis présents ici, nous arrivons au cours de tango.

Cette fois ci nous passons au niveau suivant: nous apprenons le « ocho »! Attention ça déménage! Nous passons un excellent moment, plus les garçons ont l’occasion de danser avec toutes les filles de la classe…. et même la prof, les veinards!
En fin de leçon une autre démonstration nous fera fondre sur place.
Après tant d’exercices, nous avons bien mérité un petit verre dans notre ancien quartier: Palermo.
Jour 6, serions-nous à Paris ?
Le précédent « tour for tip » nous ayant conquis, nous partons pour la 2ème version de ce tour. Notre guide aujourd’hui sera Gonzualo, il nous amènera notamment dans le quartier de Recoleta, voir le « Paris » de Buenos Aires, ainsi que le fameux cimetière de la ville.

Avis à tous les Parisiens: si un jour vous prenez un vol Paris-Buenos Aires, ne soyez pas étonnés d’avoir l’impression de ne pas avoir quitté notre chère capitale. Il y a un gros air de ressemblance dans certains quartiers.Logique, Gonzualo nous explique qu’à une certaine époque, certains argentins souhaitaient Paris comme modèle pour Buenos Aires et faisaient venir des architectes Parisiens dans ce but.


La visite est, comme toujours, très intéressante. Nous en profitons pour enchainer avec le musée des beaux arts. Joli, même si trop peu de murs sont dédiés aux artistes sud américains à notre goût.
Jour 7, zêtes sûr que c’est pas Paris?!
Cette journée est, ce qu’on appelle depuis quelques temps maintenant, une « journée mission ». Nous avons pour objectifs de trouver un bureau Moneygram pour retirer des pesos Argentins avec un taux intéressant.
Une fois le tout réalisé, nous passons simplement la journée, tous les 2, à nous balader dans les rues, tout en dégustant une délicieuse glace au dulce de leche avec des amandes enrobées de chocolat – MIAM ! Cette ville nous fait toujours penser à ce Paris que nous avons quitté il y a maintenant 1 an et demi.



Ils ont poussé la ressemblance jusque dans les pigeons!


Jour 8, la Boca
Aujourd’hui c’est jour férié en Argentine (1er mai) et nous pouvons le constater rapidement: plus de voitures, plus de taxis … plus personne dans les rues.
La Boca
Après avoir trouvé les 2 seuls taxis qui travaillent aujourd’hui, nous arrivons au fameux quartier coloré de la « Boca » ou devrais-je dire « la republica de la Boca ».

Le quartier est très (trop) touristique, à peine arrivé sur place, de (fausses) danseuses et de (faux) danseurs vous mettent un chapeau sur la tête et vous demande si vous voulez une photo … moyennant finance bien sûr! On a un peu l’impression d’être à la tour Eiffel, sauf que les vendeurs de mini tour eiffel sont ici de faux danseurs de tango et que le marron de la tour est remplacée par les couleurs flashy de la Boca!

Le tour à la Boca est très sympa, même si très rapide. Comme on nous a dit, nous évitons de sortir des sentiers battus, il semblerait que les vols soient fréquents auprès des touristes un peu trop curieux, dommage! Un petit verre et nous voilà de nouveau dans un taxi.

Petit coups de stress quand le taxi ne prend pas le même chemin qu’à l’aller et nous fait passer sous des autoroutes, nous voilà dans les bidons-villes! L’espace de quelques secondes nous nous mettons sur nos gardes, mais rien à craindre, il semblerait que ce soit la route normal pour retourner en ville.
Ce midi nous testons la fameuse parilla (barbecue) avec le fameux boeuf argentin. Et nous y voilà, seul devant les 250g ou 500g de viande … mmmhh… c’est bon mais ….. comment dire pas léger!!
Un petit tango sur la place sur des cafés nous aide à digérer!

Puerto Madero
Dans l’après-midi, nous irons nous promener dans le quartier de Puerto Madero, anciennement le quartier du port qui a été réhabilité ! Puis nous réserverons nos billets de bateau pour l’Uruguay et Colonia del Sacramento avec Buquebus. Le soir venu, nous rencontrerons Emile, une argentin adorable qu’Hélène et Vincent avait rencontré en Mongolie.
Jour 9, de Saint Exupery à Mario Testino
Pour notre dernière journée dans la capitale, nous profiterons de la journée pour nous balader, sans réel objectif, dans les rues, un peu comme si nous habitions ici… en même temps ça fait une semaine que c’est un peu le cas 😉

En fin d’après-midi nous allons nous balader dans les parcs où des oeuvres faites à l’aide de matériaux de récup’ comme un avion mais aussi Le Petit Prince.

Nous faisons ensuite un tour au Malba et à l’exposition photo de Mario Testino, un photographe de mode d’origine Péruvienne. Les photos sont extraordinaires!

La séparation
Le lendemain matin nous partons tôt, nous avons un bateau direction l’Uruguay. Vincent, Hélène et Sophie fileront à Iguazu dans l’après-midi. C’est donc maintenant que nos routes se séparent, après 3 mois de voyage ensemble!
Bon voyage les amis et à très vite pour de nouvelles aventures 🙂
Photographies par Charles Gerber.
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