Mendoza
Après une nouvelle nuit passée dans le bus, nous arrivons à Mendoza. La mission classique démarre: trouver une auberge de jeunesse. Après avoir traversé le centre-ville en long en large et en travers, nous finissons par trouver notre bonheur, c’était pas simple ce coup ci! Les sacs se font lourds ces derniers temps!

Cette ville est connue pour 2 choses:
- Les vignobles: possibilité de faire le tour des bodegas pour faire des dégustations de vin
- Point de départ pour les parcs naturels de Cuyo, notamment Ischigualasto (vallée de la lune) et Talampaya
Nous avons décidé que nous ne ferons pas les vignes, mais que nous ferons directement les 2 parcs. Le problème est qu’ils sont très éloignés de la ville et que le plus simple est de louer une voiture. Mais depuis que nous ne sommes plus que 2, la location est moins « rentable ». Nous décidons donc de prendre les renseignements pour une location, puis de trouver d’éventuels co-voitureurs.

Finalement, après avoir fait toutes les agences de location, nous trouvons un très bon prix.
Le lendemain matin nous récupérons les clés, tous les 2, notre recherche de camarades de road trip n’ayant pas porté ses fruits.
Sur la route …
Dès le début de la route nous prenons une auto-stoppeuse, une prof de musique qui travaille dans les écoles des villages alentours, mais qui n’a pas de voiture. Notre parfait exercice d’espagnol du jour!
Nous re-voilà, comme au bon vieux temps, Anso et moi, seuls, sur des routes désertes qui nous rappellent quelques peu l’Australie (petite dédicace à Smoky!). Notamment sur la fameuse route 40 que nous suivons depuis notre entrée en Patagonie, la route 66 d’ici en quelques sorte.
Après pas moins de 4h de route, nous voici arrivés au premier stop prévu: difunte correa, un endroit comme on en voit peu! Il y a bien longtemps un miracle s’y serait produit et maintenant, tous les gens de la région, ou même de plus loin, viennent déposer tout type d’objets ou de photos, dans l’espoir de s’apporter les faveurs du saint de cette colline:
- Plaques d’immatriculation
- Maquettes de leur maison
- Photos de leurs proches
- Slips sales (non j’déconne)
- ….

La route continue de nous faire rêver, même si elle commence déjà à se faire un peu longue. Surtout compte tenu de la signalisation Argentine qui est plus que mauvaise dans ce coin du pays!!



Nous arrivons enfin à San Augustin, petit village dans le quel nous avons prévu de dormir. Tout est complet et cher, alors que nous sommes dans le tr£/ du c%¨£§ de l’Argentine!! Il semblerait qu’en saison creuse, les auberges et hôtels se remplissent avec les ouvriers du coin! Nous finissons enfin par trouver notre bonheur pour un prix convenable.
Ischigualasto, la vallée de la lune
Le lendemain midi nous reprenons la route pour le premier parc (enfin): Ischigualasto, plus connu sous le nom de « valle de la luna ».
Quelques cactus plus loin, nous arrivons à l’entrée du parc! Le gérant du parc n’est autre qu’un vieux dinosaure squelettique!! HAAAAA!!

Il semblerait en effet que l’un des premiers dinosaures de la planète ait été trouvé ici. Ce parc a un grand intérêt scientifique, en plus d’avoir des paysages à couper le souffle!
Nous attendons le dernier tour de la journée, histoire de profiter de la lumière du soleil couchant. La caravane de voitures se forme et c’est parti pour 3h00 dans le parc, chacun au volant de sa voiture.

A chaque stop, tout le monde descend de son véhicule, écoute le guide, puis marche un peu. Le paysage est incroyable, il nous rappelle un peu la death valley aux Etats Unis que nous avions visité il y a 3 ans.

Une fois rentrés du tour, nous attendons tous le verdict des guides: ce soir c’est la pleine lune, il sera peut être possible de visiter de nouveau la vallée de la lune, aux lueurs de cette dernière!!
21h30, c’est bon, on va pouvoir le faire! La caravane se forme de nouveau et nous sommes repartis. Etonnamment il y a plus de voitures ce soir que dans l’après-midi. Certains sur la route jouent le jeu et coupent les phares durant certains trajets, excellent!

Le premier stop le guide nous emmène au même endroit que quelques heures plus tôt et nous sort le même speach … ça va pas le faire! Heureusement juste après nous enchainons avec 2 longues balades dans de nouveaux endroits du parc et là, la magie opère! Nous avons vraiment l’impression de nous balader sur notre chère lune!!

Minuit, fin du tour, il est temps pour nous d’aller nous coucher … dans notre voiture, dans le camping du parc. Nous passerons la nuit seuls en plein désert, avec pour seuls compagnons les guanacos! Etonnamment, nous dormons mieux que la veille, il faut dire que les guanacos sont de meilleurs voisins de chambrée, ils ne regardent pas un match de foot en gueulant toute la nuit eux!

Talampaya
Le lendemain matin nous partons pour le second parc, qui est à une bonne 1h30 de route, raison pour la quelle nous avions camper au parc la veille. Cela nous a épargné 200km de route supplémentaire!
Pour ce parc, plusieurs options:
- Monter dans un bus qui nous emmène dans le canyon en faisant quelques stops
- Faire un combiné balade à pied dans un autre canyon puis en vélo dans le canyon principal
Nous choisissons l’option marche et vélo, on a envie de se dégourdir les jambes avec tout ce temps passé en voiture!

Notre guide s’appelle Juan, ça fait 20 ans qu’il travail ici! Il semble très intéressé par notre expérience en Australie et surtout par les salaires que nous avons touchés 😛

Le parc est magnifique, et là encore, il nous rappelle les paysages de l’ouest Américain.

Malheureusement, dans ces 2 parcs, nous ne croiserons pas les fameux lapins géants de la région, mais seulement un magnifique renard, ainsi que quelques guanacos, fidèles au poste et toujours aussi peureux.

La visite est déjà finie. Notre guide nous demande si nous pouvons le ramener chez lui, c’est sur notre route. Pas de problème, c’est l’occasion parfaite pour nous de pratiquer encore un peu plus notre espagnol.
Il semblerait que Juan ne pense pas que l’Argentine va gagner la coupe du monde mais que c’est …. la France qui sera championne!!
…. non j’rigole!! Il pense que se sera le Brésil ou l’Espagne … on verra!!
Nous le déposons dans son petit village et continuons notre longue route de retour vers Mendoza.
On a été victime de: … la ligue anti-légume d’Argentine! Les Argentins n’aiment tellement pas les légumes et les fruits qu’ils ont installé des barrages sur la route pour contrôler les automobilistes et les forcer à jeter leur pommes et banane fraîchement achetés!! En fait, comme en Australie, les légumes ne peuvent pas passer d’une région à une autre, probablement pour protéger les vignes de Mendoza. Il y a même des stations de désinfection des pneus de véhicules obligatoires et payantes!
La route est toujours magnifique, mais encore plus longue que le premier jour.
Ce n’est qu’après quelques rivières débordant sur la route et tempêtes de sable traversées; et surtout trop d’heures de conduite que nous arrivons à San Juan. Ce sera notre ultime étape, juste le temps d’un sommeil réparateur, avant de rendre la voiture le lendemain matin à Mendoza.
Une fois les clés rendues, nous grimpons dans le premier bus direction Salta.
Ce p’tit tour au pays des dinosaures était vraiment sympa!

Photographies par Charles Gerber.
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